Buste de femme berbère. Joseph Le Guluche

Cette terre cuite, est un buste de femme berbère réalisé en 1896 par Joseph Marie Le Guluche (1849-1915) le plus prolifique auteur de terres cuites de L’Isle-Adam éditées par Alphonse Hanne dont l’activité se développa entre 1890 et 1908. Cette œuvre entre dans la thématique orientaliste, très présente dans la production des manufactures adamoises, est particulièrement intéressante au titre de l’histoire de la terre cuite d’édition et à celui de l’histoire du goût populaire à la fin du XIXe siècle. Les sujets orientalistes sont les plus complexes et les plus finement exécutés. Le musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq possède trois sculptures orientalistes : Buste de femme noire, acquise en 2010 (achat), Le Coup de vent », acquise en 2016, Buste d’homme oriental, acquise en 2016.

Le musée conserve une centaine de terres cuites provenant des manufactures de terres cuites de L’Isle-Adam, dont une trentaine porte la signature de Joseph Le Guluche. En 2008 (6 avril-21 septembre), le musée a organisé une importante exposition rétrospective de la production de Joseph Le Guluche. Un catalogue sommaire des œuvres du sculpteur a été réalisé, deux versions de cette pièce y figurent, sous l’appellation Buste de femme orientale au n°65.1 et 65.2 du catalogue sommaire exhaustif de l’œuvre de Joseph Le Guluche.

Il s’agit ici d’une très belle pièce – un des plus intéressants bustes féminin orientaliste - en très bon état de conservation, ses dimensions sont intéressantes, puisque assez importantes (les sculptures de ce format sont plutôt rares dans la collection du musée). Un soin particulier a été apporté au traitement très réaliste du visage de la femme (expression noble du visage, regard), ainsi qu’aux détails de l’habillement (drapé du corsage, polychromie et motifs du foulard) et des nombreuses parures (différents colliers dont les « matières » sont très bien figurées : perles, collier figurant des petites pièces de métal, collier en perles rouges et grains de café, et parure de la coiffe également constituée de perles et de pièces « métalliques », perles dorées apposées sur le tissu rouge du corsage).

Comme pour le Buste d’homme oriental présent dans les collections du musée, le socle est orné d’un motif d’écriture orientale.