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Honoré de Balzac
L'Isle-Adam, paradis terrestre de Balzac
En 1817, le jeune Honoré de Balzac a 18 ans quand il est invité à séjourner à L'Isle-Adam par le Maire de la Ville, Monsieur Villers-la-Faye.
Celui-ci l'accueille devant l'église, à l'arrivée de la diligence de Pierrotin, qui assure en six heures la liaison avec Paris, et l'emmène chez lui, dans la grande maison au numéro 11 de la grande rue de Nogent, à deux pas du domaine de Cassan.
Honoré tombe immédiatement amoureux de ce cadre et il écrira dans "La physiologie du mariage" :
"En 1819 j'habitais une chaumière au sein de la délicieuse vallée de L'Isle-Adam.
Mon ermitage était voisin du parc de Cassan, la plus suave retraite, la plus voluptueuse à voir, la plus coquette pour le promeneur, la plus humide en été de toutes celles que le luxe et l'art ont créées...".
À sa soeur, Laure Surville, Balzac écrit aussi : "Tu sais que L'Isle-Adam est mon paradis terrestre".
L'écrivain, au cours de ses promenades et rencontres, trouve là l'inspiration et nombre de ses personnages ou lieux-dits en sont issus.
Ainsi, dans "La physiologie du mariage" Coco de Cassan est un amoureux maladroit. Ce Coco de Cassan était en fait un singe, qui vivait dans l'une des pièces de la maison Ollivier en bordure du parc de Cassan.
Devenu de plus en plus coléreux, il fut transféré au "Jardin des plantes" à Paris.
Dans "Les paysans" Balzac joue avec les noms. L'Isle-Adam y devient "La ville-aux-Fayes", du nom de son hôte, Philippe de Villers-la-Faye, la propriété de Cassan, "les Aigues", appartient au financier Bouvet, en fait Bergeret, fermier général.
Il y fait vivre aussi le général, comte de Montcorbet qui n'est autre que Louis Hippolyte Charles, officier d'état-major anobli par l'Empire et acquéreur du château de Cassan, après Bergeret. Enfin son personnage de l'abbé dom-Rigou est de l'abbaye-du-Val.
Dans "Un début dans la vie", il évoque son voyage en diligence depuis Paris jusqu'à L'Isle-Adam et raconte avec beaucoup de détails, l'itinéraire, les us et coutumes, l'hôtel du Lion d'Argent rue d'Enghien à Paris et les deux conducteurs, Jean-Baptiste-Pierre Dumort dit "Pierrottin" et Lion, son beau-frère et néanmoins concurrent.
Son père, Pierre Dumort, était postillon d'attelage du dernier prince de Conti. Il achète "La Faisanderie" en 1796, devenue "bien national". Il la revend en 1829 à M. Boullier, qui la cède plus tard à Monsieur Thoureau.
C'est Pierrottin père qui crée le service de diligence L'Isle-Adam-Paris.
Dans "Le médecin de campagne", Balzac choisit comme modèle de son médecin "Benassis", le docteur Bossion, qu'il rencontre chez Villers-la-Faye, médecin qui exerçait à L'Isle-Adam et alentours et se déplaçait à cheval.
Dans bien d'autres de ses romans on peut découvrir des descriptions inspirées par ses promenades à L'Isle-Adam. C'est une incitation à suivre ses traces par une balade dans notre jolie petite ville.
"Il existe un chemin qui mène dans une des plus délicieuses Vallées du Bassin de l'Oise à la petite ville de L'Isle-Adam" a écrit Balzac qui conserva de ses séjours à L'Isle-Adam des souvenirs apparaissant dans une cinquantaine de ses oeuvres publiées de 1829 à 1847.
Infos pratiques
Honoré de Balzac (1799-1850)
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